C'est déjà la rentrée

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Jour de rentrée à Jacques-Ouzy
Jour de rentrée à Jacques-Ouzy

Bonjour, nous sommes le 18 Juillet 2015, et pourtant, je vous propose déjà la rentrée au collège Jacques-Ouzy.

"Jour de rentrée à Jacques-Ouzy", C'est le titre de mon dernier roman dont voici un extrait :

Jacques Ousy, fut un grand poète du XIX e siècle. Grand c'est vrai, mais seulement par la taille, environ 2,05 mètres, à 10, 15 centimètres près. À part un arrière-petit-cousin, personne à ce jour, n'a pu parcourir des yeux le moindre de ses manuscrits. Si le poète Jacques Ousy a été choisi pour donner son nom à ce collège, c'est uniquement grâce à l'insistance farouche et au pouvoir politique du président du Conseil général du moment. Arrière-petit-cousin du poète, il œuvra pour qu'à tout jamais son nom de famille (le même qu'Ousy évidemment) reste gravé dans les mémoires. Jacques Ousy disparut tragiquement. Il mourut noyé dans un bassin d'eau chaude naturel et bouillonnant lors d'une cure thermale. Il se prélassait, s'amusant à contempler l'eau courir çà et là. En clair et vulgairement : il bullait. Il s'endormit tellement il était détendu. Pour le coup, il ne se réveilla point et, tendu, il le devint pour de bon.

Un sondage sauvage, auprès de cent élèves interrogés au hasard à la sortie des cours, a permis de confirmer l'ignorance totale des enfants sur l'origine de monsieur Ouzy.

Cinquante-six enfants ont affirmé mordicus qu'Ouzy avait inventé une sorte de baignoire.

Vingt-deux ont même précisé que l'on pouvait monter dedans avec des sabots.

Quatre ont répondu qu'il s'agissait de Gérard Ousy, le célèbre réalisateur dont l'un des films eut un immense succès. Le long métrage, dont l'histoire se serait déroulée pendant la guerre, raconterait l'héroïsme d'un grand chef d'orchestre, et celui d'un autre brave homme, courageux peintre en bâtiment. À eux deux, ils auraient sillonné la France en vadrouille, pour sauver trois aviateurs anglais.

Un seulement a cru se souvenir d'un célèbre journaliste, Yves Montrouzy qui aurait été présentateur du journal télévisé de 13 heures sur la première chaîne.

Le reste, un petit groupe de dix-sept environ, joyeux comiques irrévérencieux, ont soutenu que c'était le frère de Nicolas Sarcousy ancien président ou « directeur de la France d'avant François Chirac, un autre président, celui qui aimait toucher le cul des vaches, et qui voulut ressoudre l'Assemblée nationale. » Quand même...les enfants d'aujourd'hui - les vôtres, les nôtres, les miens - quelle génération...d'insolents ! Ne trouvez-vous pas ?

Moi, je les aime comme cela mes enfants.

Ce livre raconte le jour de rentrée au collège. La journée pourrait-être tellement banale, mais avec les personnages qui s'y trouvent, les retrouvailles elles ne le sont pas du tout....

A bientôt, au hasard d'un marché ou d'une expo, avec plaisir.

Pierre Varési

Publié dans nouveau roman

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